Ghana: l'opposition veut une enquête sur un trafic de drogue présumé via l'aéroport

Kotoka International Airport (Ghana)

L'opposition a réclamé jeudi le lancement d'une enquête au Ghana pour déterminer comment une femme a pu transporter 13 kilos de cocaïne dans un salon de l'aéroport d'Accra aussi utilisé par le président de ce pays d'Afrique de l'Ouest avant de prendre un vol pour Londres.

La trafiquante présumée, Nayeli Ametefeh, devait comparaître jeudi devant un tribunal de la capitale britannique. Elle a été arrêtée le 9 novembre à son arrivée à l'aéroport de Londres Heathrow à bord d'un vol de British Airways où elle voyageait en première classe.

Le trafic présumé a provoqué un scandale au Ghana où trois responsables du ministère des Affaires étrangères soupçonnés d'avoir aidé la suspecte ont été arrêtés.

En outre, le président John Dramani Mahama a licencié toute la direction du service de lutte anti-drogue, le Narcotics Control Board, un service qui s'est déjà trouvé sur la sellette dans un pays considéré comme une plaque tournante du trafic de drogue dans la région.

Cette fois, Osei Kyei Mensah, chef du groupe parlementaire du Nouveau parti patriotique, une formation d'opposition, a appelé à la mise en place d'une commission d'enquête formée de représentants du pouvoir comme de l'opposition.

Au total, 12 personnes ont été arrêtées en relation avec ce dossier à la fois au Ghana et en Grande-Bretagne.

Les faits restent peu clairs mais l'opposition affirme que Mme Ametefeh a été admise dans le très sélectif salon VIP de l'aéroport, peut-être avec l'aide de responsables des Affaires étrangères.

Le gouvernement a tâché de se distancier le plus possible de l'affaire.

AFP