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02 Dec

Côte d'Ivoire : la Défense de Simone Gbagbo dénonce son transfèrement «secret» à Abidjan

Publié par SAIDICUS LEBERGER  - Catégories :  #COTE D'IVOIRE

Me Habiba Touré, avocat de Simone Gbagbo
Me Habiba Touré, avocat de Simone Gbagbo

L’ex-Première Dame ivoirienne Simone Ehivet Gbagbo, détenue à Odienné (Nord-Ouest) du pays depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 a été transférée, ‘’ secrètement’’ lundi matin, selon sa défense, à Abidjan en vue de son procès qui s’ouvre ‘’bientôt’’.

Alors qu'elle demeurait dans l'attente d'informations de la part de la justice ivoirienne,‘'la Défense a été informée par des rumeurs persistantes et par des journalistes, du probable transfert de Mme Simone Gbagbo sur Abidjan'' écrivent Mes Habiba Touré et Rodrigue Dadjé, les conseils de l'ex-première dame, dans un communiqué transmis à APA.

En tout état de cause, ajoute le texte, la Défense souhaite que ce transfèrement « secret » ne se fasse pas au détriment du respect des droits de Mme Simone Gbagbo, notamment celui de pouvoir régulièrement voir ses conseils afin de préparer sa défense pour les Assises, d'être visitée comme tout détenu par sa famille et de bénéficier du droit à être soignée, vu les problèmes de santé qu'elle connait''.

La Défense dit compter sur la Justice ivoirienne pour garantir à sa cliente un procès ‘'équitable respectant tous ses droits''.

Simone Gbagbo a été placée en détention à Odienné (nord-ouest) après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts. Elle est née du refus de l'ancien Président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010 face à son adversaire Alassane Ouattara.

Née en 1949, l'ex-Première dame est poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'Etat et infractions économiques.

Elle est aussi sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l'humanité commis durant cette crise post électorale, mais les autorités ivoiriennes ont répondu que les juridictions nationales déstructurées par la crise sont désormais ‘'aptes'' à juger ‘'équitablement'' Mme Gbagbo.

Le Premier ministre Aké N'Gbo et quatre-vingt-trois autres militants du Front populaire ivoirien (FPI) et Pro-Gbagbo, dont Pascal Affi N'Guessan, Sangaré Abou Drahamane et Simone Ehivet Gbagbo, respectivement, président, 1er Vice-président et 2ème vice-présidente du FPI…sont poursuivis devant la Cour d'Assises d'Abidjan, pour des faits portant atteinte à la sûreté de l'Etat.

APA

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